jeudi 19 mai 2011

L'hommage de la Ville de Paris à Bruno Lenoir et Jean Diot - un autre aspect de la persécution des homosexuels.



Le 16 mai 2009, Les « Oublié-e-s » de la Mémoire – Association Civile Homosexuelle du Devoir de Mémoire [*] organisions une cérémonie au Mémorial des Martyrs de la Déportation, à Paris, en présence notamment de Madame Rama Yade, Secrétaire d'État aux affaires étrangères et aux Droits de l'Homme. Nous avions alors rappelé la longue histoire de la répression de l'homosexualité [et pas de de mention de l'homophobie dans ce contexte là] et le manque d'un lieu mémoriel national qui rendrait hommage à toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui, en France et dans le monde.

Nous avions entre autres évoqué le sort des victimes des "Bûchers de Sodome", plus particulièrement le dernier en date, celui de Bruno Lenoir et Jean Diot, exécutés le 3 juillet 1750 en Place de Grève (actuelle Place de l'Hôtel de Ville) en raison de pratiques homosexuelles.

Aussi nous saluons la décision prise par le Conseil de Paris, le 17 mai, le jour de l'IDAHO 2011 (Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie) et cela deux ans après notre manifestation sur l'Île de la Cité.

Nous exprimons nos chaleureux remerciements à Monsieur Ian Brossat, Conseiller de Paris à l'origine de cette demande, entérinée hier à l'unanimité des élus.

Notre association apportera son soutien plein et entier à sa réalisation et s'engage ainsi à marquer un devoir de mémoire qui va au-delà de la commémoration de la déportation pour motif d'homosexualité.

Nous rappelons que la violence à l'égard des homosexuel-le-s est inscrite à bien des moments de l'Histoire de notre pays et que le combat contre l'homophobie demeure toujours d'actualité.

 
Contact Presse :
Philippe Couillet, président
06.18.84.00.33

[*] Les «Oublie-e-s» de la Mémoire, association mémorielle nationale, reconnue par les institutions, œuvre à la connaissance de la déportation pour motif d’homosexualité et sa reconnaissance par la France . Résolument ancrée dans le présent, notre démarche se traduit également au quotidien par la lutte solidaire contre toutes discriminations, notamment celles envers les personnes autrefois persécutées par le régime nazi. Notre action vise les autorités publiques et éducatives ainsi que les acteurs du monde L.G.B.T. (lesbien, gay, bi et trans), de la Déportation et de la Mémoire.

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